Revue de presse

Sécurité énergétique. Arkab : «L’Algérie peut être fière»

PAR ABDELLAH B.

L’ALGÉRIE dispose d’un bouquet énergétique assez important lui permettant non seulement d’être à l’abri des crises qui secouent le marché énergétique international depuis quelques années, mais aussi de se positionner en acteur-clé sur le marché tout en répondant à une demande croissante au niveau interne. « Pétrole, gaz, électricité, énergie solaire, aujourd’hui on peut le dire à haute voix qu’on est fier de ce qui est réalisé dans le secteur en matière de sécurité énergétique du pays », affirme le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, en visite, hier, dans la wilaya de Touggourt.

 

En fait, si l’Algérie s’est affirmée sur le marché international comme un « fournisseur fiable et sûr » avec un approvisionnement régulier d’un marché local en croissance constante, c’est que d’importants efforts ont été consentis en matière de développement de la production locale soit en électricité ou en hydrocarbures, tout en acquérant un savoir-faire et une maîtrise de la chaîne de production depuis plusieurs décennies. S’exprimant sur ce sujet, Mohamed Arkab s’est dit fier des performances réalisées par le secteur de l’énergie en Algérie. « La maîtrise de la chaîne de production est aujourd’hui la carte maîtresse de l’industrie des hydrocarbures, qui fait la force de l’Algérie dans le domaine de l’énergie », affirme-t-il.

 

En fait, la maîtrise de la chaîne de production dans le secteur de l’énergie se traduit aujourd’hui par les chiffres que réalisent les deux groupes publics Sonatrach et Sonelgaz sur le terrain. Le premier représente 70% de la production globale des hydrocarbures en Algérie, et le deuxième réalise un taux d’électrification de 96% et un réseau de distribution de gaz de 73%. La Sonelgaz s’est fixé un nouvel objectif en s’engageant dans le raccordement des exploitations agricoles en électricité, conformément aux orientations du président de la République. Intervenant sur ce dossier en particulier, le ministre de l’Energie affirme que « l’objectif est d’atteindre 74 000 exploitations agricoles raccordées en électricité, contre 54 000 actuellement », et ce, en s’appuyant sur l’énergie solaire, notamment dans les régions éloignées. Dans ce sens, un programme ambitieux de production 15 GW d’énergie solaire est mis en exécution avec l’arrivée de nouveaux opérateurs publics.

 

L’apport considérable de Cosider dans le solaire

Dans ce sens, si dans le secteur des hydrocarbures ou dans l’électricité ou les deux compagnies publiques sonatrach et Sonelgaz ont démontré un savoir-faire et une maîtrise de la chaîne de production sur le terrain par leurs apports à la sécurité énergétique du pays, dans le domaine des énergies solaires Cosider prend le relais en se lançant dans cette bataille. En effet, le groupe public s’est lancé dans la réalisation de deux centrales photovoltaïques dans la wilaya de Touggourt d’une capacité de production totale de 400 MW dans le cadre du programme des 3000 MW solaire. Le premier projet attribué à Cosider dans le cadre de l’appel d’offres national et international pour la réalisation de 2000 MW d’énergie solaire a été lancé hier par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, en visite dans la région.

 

Ce marché de 14,4 milliards de DA décroché par Cosider et son partenaire italien Fimer prévoit l’installation de 244 000 panneaux photovoltaïques, 27 transformateurs sur une superficie de 3000 ha. Intervenant à cette occasion, Mohamed Arkab affirme que « Cosider n’est pas uniquement spécialisé dans les travaux publics et les réalisations d’infrastructures de base, mais aussi un acteur important dans le domaine de l’énergie. Cosider a accompagné la Sonatrach et la Sonelgaz dans la réalisation de plusieurs projets, notamment dans la mise en œuvre du programme national de dessalement de l’eau de mer et avec Sonelgaz dans la réalisation des réseaux électriques ».

 

Dans le même sillage, le groupe public a également décroché un deuxième contrat dans le cadre du programme de 1000 MW solaire, pour un marché de 24 milliards de DA dont les travaux seront « bientôt » lancés avec le partenaire italien Fimer. Enfin, ces efforts consentis en matière de renforcement et de diversification de la production énergétique du pays devront être accompagnés d’une rationalisation de la consommation pour permettre à l’Algérie et aux Algériens de profiter pleinement de ces ressources.

 

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