Revue de presse

Métro: enfin le bout du tunnel?

 

Une bonne nouvelle pour les Algérois! Bientôt, ils pourront prendre le métro jusqu'à l'aéroport d'Alger. En effet, la ligne reliant El Harrach à l'aéroport d'Alger voit, enfin, le bout du tunnel. Samedi dernier, les travailleurs de Cosider ont fini de creuser le tunnel de près de 10 Km. Une belle prouesse faite par des mains algériennes, qui signifie la fin des travaux de génie civil du projet d'élargissement du métro d'Alger. Ainsi, sous les applaudissements le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, en présence du ministre des Transports, Mohamed El Habib Zahana, du wali d'Alger, Mohamed Abdennour Rabehi, la grosse machine foreuse est sortie au niveau de la station d'El Harrach. Il s'agit de la première phase, la plus compliquée, qui laisse place à la deuxième phase qui est celle de l'équipement et de la pose des rails. «Cette opération s'inscrit dans le cadre de la première extension de la ligne actuelle du métro d'El Harrach vers l'aéroport d'Alger, via Bab Ezzouar, sur une distance de 9,5 km, relevant que l'extension de cette ligne inclut la réalisation de 8 km de tunnels et 9 stations», a précisé le ministre des Travaux publics. Ce qui devrait permettre de livrer cette extension dans les délais impartis, c'est-à-dire avant la fin 2026. Surtout que Lakhdar Rakhroukh a insisté sur le fait que la seconde phase soit bien préparée pour l'achever dans les plus brefs délais. De même en ce qui concerne le deuxième projet d'extension du métro Aïn Naâdja-Baraki via Gué de Constantine (6 km) qui comprend plusieurs structures dont six stations et tunnels. L'ouvrage d'art de cette station a été aussi lancé, le week-end dernier. Il s'agit d'un pont sur une distance de 1,5 km. Il vient s'ajouter au tunnel sous -terrain et de la station de métro, Mohamed Boularibi à Baraki, dont les travaux de creusement ont déjà été achevés. Certes, les choses n'ont pas avancé au rythme qui a été tracé au début mais ce léger retard importe peu du fait que Cosider a trouvé le bout du tunnel. Car, il s'agit là d'une première pour une entreprise algérienne. «Ce qui a permis d'avoir des compétences algériennes hautement qualifiées dans la réalisation de ces projets d'envergure ainsi que les capacités des techniciens et ingénieurs en matière de maîtrise des technologies qui étaient, par le passé, l'apanage des sociétés étrangères», précise avec beaucoup de fierté le ministre. Il faut dire que cette expérience réussie ouvrira la voie pour la réalisation d'autres extensions, ainsi que d'autres métros à travers le pays. Ce moyen de transport est entré dans les moeurs des habitants de la capitale et de ses visiteurs. Il leur a facilité la vie en leur permettant de se déplacer au centre, en toute liberté. Il leur évite les pièges des interminables embouteillages. Les rames sont quasiment pleines à n'importe quelle heure de la journée. Cela a aussi permis de décongestionner le trafic routier à Alger. Toutefois, cela reste insuffisant pour une ville en perpétuelle expansion. La fin des travaux de creusement pourrait signifier le début de ceux de nouvelles extensions telle que celle de l'aéroport vers Rouiba ou de Baraki vers Baba Ali. Des projets hautement stratégiques qui doivent améliorer la vie des citoyens et l'urbanité de la capitale du plus grand pays d'Afrique, en faisant en sorte qu'il ne le soit pas seulement en matière de superficie. Cela sans «siphonner» les devises du pays. Cette expertise algérienne pourrait même nous permettre d'en faire entrer en s'exportant vers d'autres capitales africaines qui voudraient avoir des métros. Cosider a déjà commencé par les autoroutes, elle pourrait donc aller vers les «subway»...

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